Gros Plan : Philippe GUILLOTEAU « Je veux avancer »

Philippe Guilloteau a déjà pas mal bourlingué depuis 1993… Pour la seconde fois de sa carrière, il participe au programme Dix Mois Vers l’Emploi (DMVE)… Retour en arrière, attentes et perspectives pour ce récent quinquagénaire…

A 22 ans, (1992) une licence en STAPS. Un diplôme d’entraîneur de football (DES et BEES 2) en 2001. Et celui de préparateur physique en 2004. Depuis 1993, Philippe a eu un riche parcours d’entraîneur, d’entraîneur adjoint, de préparateur physique en clubs en sélections  ; du football au féminin comme au masculin. 

Un contrat avec la Fédération Royale Marocaine qui prend fin pendant l’été 2019, une pige pour la sélection de Mauritanie lors de la dernière CAN en juin 2019. Depuis, l’ancien entraîneur adjoint en charge de la préparation physique du Clermont Foot 63 de 2011 à 2016 fait une pause. «  Je le savais que ce serait difficile de retrouver un club en ayant participé à la CAN. Mais c’était un choix de ma part. Je voulais faire une pause pour des raisons familiales. Alors, je me suis inscrit pour participer une nouvelle fois au programme DMVE. En 2008, cela m’avait énormément apporté car j’avais rencontré Michel Der Zakarian qui m’avait fait venir ensuite à Clermont avec lui.  » 

Arrêter une collaboration, se faire virer  ? «  Cela fait partie du métier, mais il y a la manière et parfois, elle peut blesser. Il faut réagir comme un pro  ».

Philippe parle de pause sans rester inactif puisqu’il participe à cette 16ème édition du DMVE. «  Je veux refaire une remise à niveau, une remise en confiance, revoir toutes les techniques de Media Training, d’entretiens où je ne me sens pas à l’aise… Je veux avancer, progresser. Ce programme est un véritable accompagnement  ». Un accompagnement qu’il complète en allant voir chaque semaine plusieurs matches de tous niveaux, en actionnant ses réseaux, faisant savoir qu’il est «  de retour  ». «  Je me bouge… Je m’attendais à la situation que je vis actuellement. Sans dire pour autant que c’est agréable, je ne la vis pas trop mal pour l’instant. Je suis optimiste avec mon expérience professionnelle, les atouts que j’ai et les compléments de compétences que je viens chercher à DMVE  ». 

Philippe a envie d’autres aventures à l’étranger (il adore notamment l’Afrique), en France sur un projet chez les professionnels ou en se dirigeant vers le monde amateur  ; un retour associé à un métier qui pourrait être celui de professeur avec son diplôme STAPS. « Je ne suis pas carriériste. Je veux d’abord être en harmonie avec mes valeurs, mes aspirations. Je veux y trouver mon bonheur  ». Pourquoi ne pas revenir vers le football féminin  ? «  Je suis passionné par le Foot Féminin. Je lui dois tout. C’est Elisabeth Loisel et Aimé Jacquet qui m’ont lancé dans ce monde  ».

Trouver un poste dans un monde en pleine évolution à 50 ans  ? «  Il faut évoluer, nous n’avons pas le choix. Mais il faut le faire avec ses valeurs. Ne pas tomber dans l’excès des nouveaux outils. L’œil est important, le ressenti, aussi. Il faut savoir rester à sa place. Quand tu es responsable de la préparation physique, tu n’es pas l’entraîneur  !  ». Et si Philippe, qui apprécie le travail et la personnalité de Thomas Pavillon en poste (préparateur physique) à la FFF, il avoue qu’il ne sait pas se mettre en valeur, qu’il aime la simplicité et reconnaît aussi  : «  j’ai une personnalité très affirmée  ».