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03 02 2023
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Landry Chauvin « La formation du BEFF est accélérée mais pas raccourcie »

Responsable pédagogique du Brevet d’Entraîneur Formateur de Football Landry Chauvin évoque les nouveaux formats et les différentes évolutions que cette formation connaît depuis le début de saison.

Le BEFF s’obtient désormais en un an au lieu de deux. Pourquoi cette évolution ? 

Principalement pour deux raisons. D’abord, pour répondre aux besoins des clubs. Le BEFF demeure une spécificité française et le seul diplôme qui permet de diriger un centre de formation. Ensuite, parce qu’on a souhaité se calquer sur le BEPF qui est l’autre diplôme de haut niveau et qui s’étale déjà sur une saison.

S’agissant des “besoins des clubs”, vous ne parlez pas uniquement des compétences apportées par cette formation, mais aussi des obligations en termes de
nombre de détenteurs du
diplôme...

Tout à fait. En France, il existe 
trois catégories de centre de formation : prestige, catégorie 1 et catégorie 2. Pour chacune, un nombre de BEFF au sein des staff est imposé:
4 titulaires en prestige, 3 en catégorie 1
et 2 en catégorie 2. Les sections sportives élites des clubs professionnels doivent aussi compter à leur tête 1 BEFF à temps plein. Enfin, les premiers centres de formation féminins verront le jour en juillet 2023 et auront pour obligation d’avoir également 1 BEFF en responsabilité. Bref, autant d’exigences qui nécessitent de l’employabilité, que doit favoriser cette réforme justement.

Qu’en est-il du contenu du BEFF à proprement parler ?

Celui-ci a pour objectif de correspondre le plus possible aux problématiques rencontrées par les clubs au quotidien afin, non seulement de répondre aux attentes des formateurs, mais également de se projeter sur l’avenir et la formation de demain. Avec des enjeux de plus en plus palpables dès l’école de foot. D’où la nécessité de compter un maximum de formateurs compétents à tous les moments clés du parcours de formation.

Qu’est-ce qui change concrètement avec
ce nouveau format ?

La formation est accélérée mais pas raccourcie. Nous avons toujours 40 jours de formation répartis en 10 sessions avec la volonté, pour chacune d’elles, d’associer un public masculin et féminin et de travailler sur le terrain avec le public concerné par la thématique de la semaine (école de foot, préformation, formation). A noter que parmi les 10 sessions, 3 sont en immersion totale (Lyon, Lorient, Le Havre cette saison, ndlr) avec des centres de formation de taille différente et qui ont associé leur section féminine au projet.

Le stage réalisé dans une académie (autre que celle où est employé le stagiaire) est-il toujours au programme?
Naturellement. Il est même un moment important de la formation qui marque souvent les stagiaires. Nous les encourageons d’ailleurs à se rendre dans des clubs étrangers afin de s’ouvrir à une culture différente. Cette année, c’est la moitié de la promotion qui s’est expatriée le temps de quelques jours.

Au final, qu’est-ce qui fait la renommée du BEFF en France, souvent citée en référence hors de nos frontières ?

Outre le contenu, je dirais l’accompagnement. C’est le maître-mot de la formation, tout au long de l’année. Nous sommes d’ailleurs passés de 24 à 18 stagiaires pour répondre au mieux aux besoins de chacun. Le fait d’accueillir lors de chaque session des catégories d’âge différentes permet également d’avoir une vraie corrélation avec ce qui se fait en club. Avec mon staff composé de Bernard Diomède, Sonia Haziraj, Philippe Dumas et Philippe Guillemet, toutes les compétences sont réunies pour effectuer un suivi de qualité et mener les stagiaires vers l’obtention du diplôme.

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