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Communiqué : « Le mal est profond »

Le MAL est profond.

Au début de la prochaine saison seuls 4 entraineurs qui ont débuté sur un banc de Ligue 1 le Week-end du 5 et 7 août 2022 seront à nouveau en poste début aout pour la saison 2023/2024. Et encore on ne se sait pas ce que nous réserve l’inter-saison.

Les raisons sont multiples, d’un texto parfois auquel on n’aurait pas répondu, à la phrase malheureuse qui déplaira à la femme de l’actionnaire, au conflit avec un joueur star de l’équipe, au refus de concilier avec un agent proche du pouvoir et enfin à la dictature du résultat.

On croyait avoir fait le tour des prétextes pour évincer celui qui fait office de fusible dans notre monde sportif : l’entraîneur. Erreur, le Toulouse FC vient de nous prouver que même sans raison, on peut jeter celui qui après avoir fait remonter son club en Ligue 1, qui l’a maintenu de brillante manière en gagnant au passage, la Coupe de France qualifiant le club pour l’Europa ligue.

Philippe Montanier ne sera donc pas sur le banc du club à la reprise pour continuer de faire grandir le TFC. C’est donc une nouvelle preuve que le travail effectué n’a que peu de valeur.

Le Toulouse FC avance avec les datas en étendard sous la bannière américaine et gagner la coupe de France ne doit pas être dans le programme du logiciel. On suppose que le trading
doit y tenir une plus grande place. Les entraîneurs sont passés du statut de fusible à celui de torchon que l’on jette après usage. Les exemples sont pourtant nombreux prouvant que la stabilité est la meilleure manière d’obtenir des résultats. A contrario, les remplacements intempestifs ne sont pas très productifs.

Mis à part dénoncer cette vague dévastatrice qui sévit dans le monde entier, oui le phénomène n’est pas uniquement français et pas uniquement dans le football, Rugby, basket, subissent aussi les ravages des limogeages.Il ne nous reste plus qu’à faire ce triste bilan, à l’instar des autres corps de métiers notamment les profs, le respect d’une fonction de formation d’encadrement et d’éducation a perdu tout son sens. La culture de l’immédiateté a pris le pouvoir. C’est le sens de l’histoire actuelle pas certain que le sport en sorte gagnant.

A Philippe, Christophe, Julien, Lucien, Jean-Marc, Gérald, Antoine, Olivier, Bruno, Michel, Peter et tous les autres parmi la centaine d’entraîneurs qui ont reçu cette année de plein fouet la vague du turn-over.

Il faut vraiment que vous l’aimiez ce métier !

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