À 24 ans, le jeune entraîneur Franco-belge a déjà un CV bien rempli dans le monde du football. Passé par le Montpellier HSC et le Royal Excelsior Virton (Belgique), Enzo Donis a aujourd’hui pris la direction du Club Atlético Bembibre, en quatrième division espagnole, pour devenir coach assistant et analyste vidéo de l’équipe première.
Quel a été votre parcours d’entraîneur jusqu’à présent ?
« J’entraîne depuis l’âge de 16 ans. J’ai commencé au club de l’AS Lattes puis j’ai rejoint la section féminine du MHSC. Je suis resté cinq années à Montpellier, dont deux avec les filles, puis avec les garçons (U10, U13). J’ai par la suite eu la chance d’être dans le staff de l’équipe réserve et de réaliser un stage comme analyste vidéo avec le groupe Ligue 1. J’ai également co-entraîné les féminines de l’ASPTT Montpellier qui évoluaient en DHR. Puis un nouveau challenge s’est présenté, celui du Royal Excelsior Virton, en D2 belge. J’ai commencé par coacher les jeunes là-bas, avant de passer analyste vidéo chez les pros. C’était une super expérience pour moi, même si l’aventure s’est terminée au bout d’un an et demi. J’ai ensuite connu une phase un peu compliquée où je suis rentré à Montpellier, en janvier 2019, restant six mois au chômage, avant de rebondir à Béziers, avec les U16 R1, jusqu’à l’été dernier. »
Vous êtes aujourd’hui en Espagne, à l’Atlético Bembibre. Comment êtes-vous arrivé là-bas ?
« Deux jours après avoir quitté le club de Béziers, un jeune entraîneur espagnol, avec qui je parlais régulièrement depuis plusieurs années sur les réseaux sociaux, m’a contacté. Il m’a proposé de le rejoindre comme coach adjoint en charge de l’analyse vidéo de son équipe. C’était un club de quatrième division espagnole qui fonctionnait comme une structure professionnelle. Je n’ai pas hésité longtemps. Je trouvais le projet intéressant. »
Comment se passent vos premières semaines dans votre nouveau club ?
« Très bien. Je suis arrivé il y a une quinzaine de jours et on m’a vite donné des responsabilités bien que je ne maîtrise pas encore l’espagnol. J’espère vite progresser pour communiquer. Mais je me suis très vite adapté. J’ai surtout en charge l’analyse vidéo et les coups de pied arrêtés. Je me régale. Je suis présent tous les jours au stade avec le groupe, je suis sur le terrain avec le coach. J’apprends énormément au quotidien. »
Pourquoi avoir choisi ce challenge espagnol ?
« C’était une belle opportunité de retrouver une équipe professionnelle. J’avais besoin de ça. Àmon âge, il n’y a aucun débouché en France. L’Espagne m’ouvre des portes, me permet de m’enrichir, de me faire de l’expérience, de découvrir une nouvelle culture. Je me suis dit que cela pourrait me servir de tremplin pour mieux revenir en France, dans le pays où je veux vivre et réussir plus tard. Mais j’aime beaucoup le foot espagnol. Je l’ai toujours suivi depuis petit. C’est ma philosophie, avec les redoublements de passes, l’intelligence de jeu, la rapidité de transmission. Je commence déjà à m’en rendre compte même si nous ne sommes pour l’instant qu’à la phase de préparation. Notre championnat débute le 18 octobre. J’ai hâte. »