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Grégory Vignal : « La priorité n’est pas le football »

Grégory Vignal : « La priorité n’est pas le football »

Confiné en Écosse, l’entraîneur de l’équipe féminine des Glasgow Rangers Grégory Vignal, évoque le contexte délicat de cette crise sanitaire tout en apportant son soutien aux héros du quotidien.

C’est votre première saison à la tête d’une équipe féminine. Pourquoi avoir choisi ce projet ?

Pendant la coupe du Monde féminine 2019 qui se déroulait en France, le club m’a demandé de prendre en charge donc l’équipe féminine professionnelle des Rangers, en plus de poursuivre le développement du projet féminin. J’ai donné mon accord pour une saison et jusqu’à l’arrêt de la compétition pour la raison que tout le monde connaît, tout se passait plutôt très bien pour nous. 

Quelle est la situation actuelle en Écosse ?

Elle est vraiment dramatique. Le pays a connu des journées avec plus de 700 décès dus au Covid-19. C’est une situation que nous n’avions jamais vécue auparavant, donc forcément très particulière. Le confinement est total. Personnellement, ma famille et moi-même sommes confinés depuis que cela a été annoncé en France, à la mi-mars. Dans la foulée, le club des Rangers a confirmé ces directives et a très bien réagi.

Comment gérez-vous cette période de confinement avec vos joueuses ?

Depuis le 6 avril, nous sommes au chômage partiel et notre priorité est vraiment de respecter les consignes données par le gouvernement. Du fait de cette situation compliquée, nous ne pouvons imposer quoi que ce soit aux joueuses. Malgré tout, elles savent ce qu’elles ont à faire et comment s’entretenir tous les jours pour garder la forme.

Comment envisagez-vous la suite des évènements ?

Pour l’instant, c’est le flou total. Mais par rapport à la situation sanitaire, doit-on vraiment se poser la question ? La priorité n’est pas le football mais bien le combat face au virus. Le foot redeviendra de mise dès lors que le gouvernement jugera qu’il peut de nouveau être pratiqué.

À l’image des entraîneurs professionnels en France, vous avez souhaité faire un don aux hôpitaux écossais.

Effectivement, après une discussion avec ma femme et mon agent, j’ai adressé un mail aux Rangers pour leur demander de reverser une partie de mon salaire aux hôpitaux. Dans ces moments-là, on se doit d’être solidaires. J’ai passé beaucoup d’années de ma vie au Royaume-Uni. L’Écosse est un pays qui nous accueille avec ma famille et c’est important de montrer que, même sans la nationalité, nous avons un grand respect pour leur culture. J’ai fait ce don avec le cœur car, en tant qu’entraîneur, je pense qu’il est important d’exprimer notre soutien.

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