L’ ancien entraîneur du Mans FC a tous ses diplômes et déjà, à 44 ans, une très belle expérience dans le monde du football. Mais il estime qu’il doit tirer profit de cette parenthèse d’inactivité dans son métier… Et le DMVE répond notamment à ses attentes…
A 14 ans, il dirigeait sa première séance d’entraînement avec des tous petits. Et puis très rapidement, il a choisi sa voie. « J’avais des qualités pour jouer (nationale 3) mais il me manquait une qualité forte pour aller au-dessus. A 18 ans, j’ai choisi d’entraîner… ». L’histoire d’Arnaud, c’est celle d’un enfant du club, Le Mans FC, parti de rien, qui grandit avec lui pour aller au plus haut. Dans la Sarthe, il a tout connu des jeunes, vainqueur de la Coupe Gambardella, au groupe professionnel en tant qu’adjoint de plusieurs entraîneurs puis comme numéro Un.
De 1995 à décembre 2011, il a quasiment toujours été en activité. « Et puis quand je saute au Mans, je découvre le fait de ne pas travailler. j’en profite pour passer mon BEPF (Brevet d’Entraîneur Professionnel de Football). J’ai ensuite des contacts, mais rien qui m’intéresse. Je suis comme un con. J’ai racheté une structure de foot en salle au Mans ; je l’ai remise en route… je me suis éloigné du monde du football. Plus personne ne pense à moi… » Sauf Fred Hantz qui le rappelle pour d’autres aventures comme adjoint à Montpellier et Metz. En juin 2018, c’est une nouvelle période d’inactivité professionnelle. « Fred ne voulait pas repartir tout de suite, surtout en cours de saison. Il veut construire avec moi sur un projet qui lui parle… » En attendant, Arnaud se bouge. « Je suis allé dans plusieurs clubs pour m’immerger pendant une semaine, regarder le fonctionnement d’un staff (Chelsea, ASSE, Valence, Lazio Rome, au Brésil…). C’est un investissement. Mais, il ne faut pas rester chez soi. Tu reprends des idées, tu te remets à jour. Je ne cache pas que ce n’est pas toujours la grande forme, notamment les jours de match et lorsque la saison reprend. Après dans ce métier, il y a des cycles et il faut l’accepter. Pourquoi Dix Mois Vers l’Emploi ? J’ai tous mes diplômes, mais j’en ai besoin pour une remise à niveau, j’ai besoin d’entendre d’autres discours, de voir d’autres gens… »
Repartir comme adjoint avec Fred Hantz sans s’interdire d’imaginer d’autres possibilités. « dans la recherche d’une nouvelle aventure avec Fred, je ne suis pas actif, c’est lui qui s’en occupe. Mais, même si je suis convaincu à 90 % de repartir avec lui, il faut que je me donne les moyens d’occuper un autre poste. Pour cela, il y a une posture, une approche différente à avoir en sachant que ce que j’aime en priorité, c’est le terrain. Aujourd’hui, je préfère être adjoint en L1 que numéro Un en National. C’est le choix du moment. Cela peut changer plus tard ».
Arnaud a envie de revivre des émotions avec un groupe, envie de réussir quelque chose ensemble. Alors il est en manque. « Je subis et je n’aime pas. j’ai conscience d’être un privilégié car je fais le métier que je rêvais de faire. Je suis pleinement heureux dans mon travail. Quand je travaille, je suis absorbé, pas vraiment disponible pour les miens. Depuis 18 mois, c’est différent, et c’est aussi très positif pour ma famille. Mais, je crois que les gens sont à des années-lumière de savoir ce que représente le métier d’entraîneur ».
Malgré cette période d’inactivité professionnelle, Arnaud renvoie l’image d’un homme serein. « J’ai toujours fait en sorte de ne pas accepter un projet pour nourrir ma famille. J’ai ma société dont je m’occupe avec mon frère. Je ne suis pas salarié, mais s’il fallait le faire, j’ai cette possibilité. Je n’ai pas envie d’aller n’importe où pour de l’argent tout en respectant ceux qui font ce choix. Le foot, c’est ma passion, pas mon métier. Je souhaite donc pouvoir choisir ».