Le technicien chargé de la préparation athlétique du Borussia Mönchengladbach en Bundesliga estime que les courses arrière font partie intégrante du jeu, et qu’elles requièrent des qualités de motricité dans des zones déterminantes du terrain.
L entretien commence par une anecdote: “J’ai entendu dire que Marcelo Bielsa faisait faire des tests de 10 mètres en course arrière à ses joueurs. À titre personnel, je ne l’ai jamais fait mais je comprends la logique parce que ces courses font partie intégrante du jeu et qu’elles requièrent des qualités de motricité de la part des joueurs dans des zones souvent déterminantes du jeu.” Tandis que nous l’interrogeons sur une éventuelle augmentation des courses en “cycle arrière” lors de ces dernières années au plus haut niveau, le technicien chargé de la Préparation Athlétique du Borussia Mönchengladbach en Bundesliga nuance: “Pour avoir une idée objective, il faudrait vraiment pouvoir différencier les courses arrière linéaires droites des courses type “recul frein”.
Dans la première situation, le corps est droit tandis que dans le second le corps est ramassé. En revanche, ce qui est certain que cela s’apprend de se déplacer vers l’arrière. Pas chassés, pas de l’escrimeur ou en cycle arrière de face, selon le bon usage et la course appropriée, on peut gagner du temps, une foulée, un mètre.” Un intérêt évident justifiant selon le préparateur athlétique de consacrer un temps pour perfectionner et optimiser des déplacements sollicitant par ailleurs des qualités de réactivité du pied et de flexibilité de cheville utiles dans bien d’autres registres du jeu.
Anticipation de la passe profond de l’adversaire
“Personnellement, j’aime bien le travail arrière dans les échelles de coordination. Après quelques répétitions, on replace le geste dans un contexte de jeu avec un défenseur faisant du recul frein pendant quelques secondes avant d’avancer pour reprendre le ballon par exemple. Petit à petit les joueurs intègrent la nécessité d’être toujours sur la pointe des pieds pour gagner en efficacité, exactement comme des boxeurs qui doivent pouvoir réagir à n’importe changement de direction de l’adversaire.” Autre situation délicate pour les défenseurs centraux bien souvent, l’anticipation de la passe pro- fonde lors des phases de transitions off-def notamment. Cet instant où un adversaire disposant d’un bon pied cherche un partenaire lancé “par-dessus” la charnière centrale et dans la profondeur. La hantise de quelques profils hésitants entre courses vers leur but pour gagner en vitesse ou course en arrière pour conserver le ballon dans leur champ de vision.
Comme le précise Nicolas Dyon: “Tous les défenseurs centraux évoluant au haut-niveau sont capable d’effectuer une certaine distance en arrière pour ne pas perdre le ballon de vue. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils sont tous à l’aise ou perfectibles dans l’exercice.” Alors est-ce que le champ arrière est appelé à devenir la nouvelle conquête des préparateurs athlétiques à la recherche de tous les points d’amélioration potentiels. Nous n’avons pas la réponse mais cela ne nous empêchera certainement pas de soumettre la question