À 36 ans, le préparateur physique a bourlingué de la Norvège au Qatar depuis une quinzaine d’années. Aujourd’hui en Russie où il réside, le technicien attend un nouveau challenge.
« Ici, le cadre est idyllique. » Confortablement installé dans son appartement de Sotchi, la célèbre station balnéaire du bord de la mer Noire, Sébastien Marcu l’avoue sans langue de bois : « La France ne me manque pas même si je n’ exclus pas un retour dans mon pays natal. » L’homme de 36 ans originaire d’Ile-de-France, qui a quitté son pays depuis bientôt quinze ans, espère un nouveau challenge.
Depuis quelques mois, il vit un repos forcé auprès de sa femme russe et de ses deux enfants. Pourtant son profil et son expérience internationale ont de quoi séduire. Des dizaines de joueurs passés sous ses ordres en jeunes sont devenus internationaux, preuve de son savoir-faire.
En France, Sébastien Marcu a empilé les diplômes : Master « Entraînement sportif et Management du Sport » puis Diplôme Universitaire Européen de Préparation Physique qui lui ont permis d’attirer l’oeil d’institutions norvégiennes. Il met le cap vers la Scandinavie en 2007 pour notamment évoluer au sein de l’Académie Norvégienne de Football en tant que préparateur physique.
Le Français occupe ensuite des postes d’entraîneur et de directeur sportif. « J’ai bâti un groupe Elite afin de proposer une meilleure offre aux joueurs les plus talentueux », détaille celui qui décrit son passage en Norvège comme « une belle expérience même s’il reste beaucoup de choses à faire pour élever le niveau ».
D’excellents résultats au Qatar
En 2012, grâce à un ami, le tricolore s’envole pour le Qatar où il atterrit dans la prestigieuse Aspire Academy. Il oeuvre également dans les centres de formation de clubs de l’élite, Al Rayyan et Al Wakrah. En charge de la préparation athlétique des jeunes, le Français voit défiler plus de 300 joueurs en sept ans !
Son travail est reconnu puisque ses ouailles obtiennent les meilleurs résultats du pays aux tests physiques. « Le Qatar est très professionnel avec de gros moyens et de grandes structures. Le défi se situe dans la grande différence de niveau qui peut exister au sein d’un même groupe d’entraînement, affirme-t-il. Malgré ces difficultés, j’ai contribué à la progression des éléments les plus prometteurs. Cinq d’entre eux sont devenus champions d’Asie. »
L’an dernier, frappé par le Covid-19, le Qatar s’impose des coupes budgétaires et se sépare de nombreux techniciens étrangers. Sébastien Marcu se pose alors en Russie. Parlant anglais, norvégien et un peu russe, le Francilien, « ouvert à tous les pays d’Europe et du Golfe », n’attend désormais qu’un signe pour reprendre son voyage en ballon.