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19 11 2021
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Alfred Picariello : "Je me suis éclaté au Canada"

Revenu en France en 2020 après huit années au Canada, Alfred Picariello (à gauche sur la photo) l'entraîneur de Côte Chaude Sportif (Loire) en Régional 2 raconte comment cette expérience unique outre-Atlantique l'a enrichi sportivement et humainement.

Que retenez-vous de vos huit ans au Canada ?
Que du positif. Nous sommes rentrés en France uniquement parce que la famille nous manquait. Mais professionnellement, je me suis éclaté ! Les Canadiens sont demandeurs d'entraîneurs français car ils souhaitent développer le football. Même les petits clubs bénéficient de grosses structures. J'étais directeur technique du Soccer Mineur de Saint-Georges de Beauce un club de 1200 joueurs pour une ville de 30 000 habitants ! Pourtant son niveau était équivalent à un Départemental en France. Là-bas, chaque club dispose de salariés à temps plein. Si le hockey sur glace demeure le sport le plus populaire, le football occupe la première place en nombre de licenciés.

Qu'avez-vous appris ?
Je ne suis pas arrivé avec mes gros sabots comme certains Français le font. D'ailleurs, nous avons un surnom au Canada : les maudits Français ! (Rires) J'ai voulu apprendre le fonctionnement, j'ai passé mes diplômes. Je suis aujourd'hui titulaire de la Licence A canadienne le plus haut diplôme. Quand on débarque dans un pays, il faut s'imprégner de sa culture et de sa mentalité. Le Canada travaille beaucoup et bien. Ils proposent des contenus pédagogiques très intéressants et structurés.

Durant cette période l'UNECATEF vous a aidé ?
Oui. Je me concentrais sur le sportif sans trop me soucier du côté administratif. J'ai eu plusieurs fois recours à des conseillers de l'UNECATEF notamment au moment des contrats. J'ai ressenti un vrai soutien sur ce sujet que je ne maîtrise pas.

Bercé à l'école nantaise de Suaudeau et Denoueix

A votre retour en France, ce fut un choc de cultures ?
Non. En travaillant à la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes, j'ai constaté que désormais le stagiaire s'approprie la formation. Avant, c'était moins le cas. Il y a des échanges par petits groupes, de l'action.

Êtes-vous un technicien différent aujourd'hui ?
Je ne crois pas. On se nourrit de son parcours. Avant le Canada, je m'étais construit en France. J'ai notamment été bercé à l'école nantaise de Suaudeau et Denoueix. Je suis revenu enrichi d'Amérique.

Notre football a-t-il beaucoup changé ?
Il va plus vite et plus fort mais je trouve que c'est moins technique. Certes des joueurs réalisent des gestes qu'on ne voyait pas avant mais ils sont moins au service du jeu. La qualité générale régresse.

Pourquoi avez-vous rejoint Cote Chaude Sportif ?
Car le terrain me manquait vraiment. Je souhaitais remettre le bleu de chauffe. En plus, c'est ma région, dans un club qui a un passé. Outre le sportif, je développe le volet scolaire et social dans ce quartier. Aujourd'hui, le football a un vrai rôle à jouer pour devenir acteur en matière d'éducation.

 

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